Guide de l’interrogation orale des permis de conduire des catégories BE, C, CE, D1, D, D1E et DE (éléments de réponse)

Fiche n°1 – Conduite dans des conditions atmosphériques difficiles,
route de nuit

Conduite et comportement

Pluie : réduire la vitesse et respecter la réglementation spécifique, augmenter les distances de sécurité, éviter les freinages brusques, utiliser au maximum le frein moteur, allumer les feux sauf le (s) brouillard arrière (s), utiliser les accessoires (ventilation/ climatisation, dégivrage des rétroviseurs…).

Brouillard : réduire la vitesse et respecter la réglementation spécifique, respecter les distances de sécurité, allumer les feux de croisement ou de brouillard, se guider à l’aide du marquage au sol.

Vent : réduire la vitesse, prévoir et éviter les écarts de direction surtout lorsque des zones abritées et des zones exposées se succèdent (ponts, bâtiments, croisements et dépassements…) et que son véhicule circule à vide.

Neige et verglas : réduire la vitesse, augmenter la distance de sécurité, utiliser les équipements autorisés, utiliser les commandes avec souplesse, respecter la réglementation (barrières de dégel). Allumer les feux.

Nuit : les accidents sont 2 fois plus graves que le jour. Ils sont la conséquence d’une vitesse supérieure, du manque de visibilité, de la fatigue et de l’absorption d’alcool. Ceux qui ont une mauvaise acuité visuelle auront d’autant plus de problèmes qu’ils conduiront la nuit. Par ailleurs, la sensibilisation à l’éblouissement, qui sera d’autant plus importante que le sujet aura un problème visuel (altère la vision des couleurs ; réduit le champ visuel ; diminue l’acuité de façon importante). Sans oublier l’influence de la fatigue.

Précautions à prendre

Avant le départ : contrôler le bon état, la propreté, le réglage, le bon fonctionnement des feux ; contrôler la charge de la batterie ; s’assurer qu’on a une boîte d’ampoules de rechange, des fusibles, une lampe de poche.

Pendant le trajet : faire des pauses plus fréquentes ; adapter son allure aux conditions météo, à la visibilité et aux conditions d’adhérence ; de nuit, ralentir davantage en virage car l’importance de la courbe est plus difficile à apprécier et la perception des obstacles plus tardive ; de nuit, en cas d’éblouissement, fixer le bord droit de la route le plus loin possible ; en cas de mauvaise visibilité, se guider à l’aide des marquages au sol ; se méfier du « coup de pompe » au petit matin.

Informations routières : internet, CRIR, CNIR, police, gendarmerie, autoroute info, radios, etc. 24 heures/24.

Fiche n°2 – Comportement en cas d’accident

En présence d’un accident corporel, lorsqu’on est arrivé le premier ou que l’on est témoin de l’accident, porter le gilet de haute visibilité et appliquer les gestes d’urgence dans l’attente des secours.

Gestes d’urgence

PROTÉGER ; ALERTER ; SECOURIR.

Protéger : signaler l’accident aux autres usagers pour éviter un sur-accident (utilisation du ou des triangles de présignalisation, feux de détresse…). De nuit essayer d’éclairer l’accident.

Alerter : police ou gendarmerie, pompiers, borne d’appel sur l’autoroute, lorsqu’on arrive le premier le plus rapidement en précisant le lieu, la gravité apparente, le nombre de blessés… Sinon passer avec prudence pour ne pas encombrer inutilement les lieux.

Numéros utiles : SAMU (15), police ou gendarmerie (17), pompiers (18), 112 pour l’appel unique européen.

Secourir : couvrir les blessés, leur parler mais ne pas intervenir sans compétences spécialisées.

Gestes dangereux

Donner à boire à un blessé ; effectuer des gestes non maîtrisés ; déplacer un blessé ; enlever son casque à un motard (sauf nécessité immédiate : incendie, noyade…).

Conduite à tenir

En cas d’accident matériel, garder son calme et sa courtoisie quelle que soit la gravité de l’accident.

Compte tenu de l’encombrement d’un véhicule lourd, dégager les lieux dès que possible. En cas d’impossibilité (véhicule hors service), protéger les lieux.

Prévenir son entreprise et procéder à la rédaction d’un constat amiable. La détention et l’utilisation d’un constat amiable ne sont pas obligatoires mais elles sont fortement recommandées.

Le constat amiable est de format européen et peut être utilisé dans tous les pays de l’Union. Les rubriques sont ainsi identiques, seules les langues des pays changent.

La rédaction du recto se fait en présence de la partie adverse (identités et coordonnées des conducteurs, de leurs compagnies d’assurances, date, heure et lieu du sinistre, dégâts apparents, circonstances, croquis, etc.). Un total des croix est fait, les deux parties signent le constat avant de séparer les deux exemplaires (autocarbonnés). Il n’est alors plus possible de modifier le recto. Le verso est individuellement complété avant envoi à l’assureur (5 jours ouvrés en cas d’accident matériel).

Catégories D1, D, D1E et DE : particularités des véhicules affectés au transport de personnes.

Consignes d’évacuation en cas d’accident, les gestes prioritaires : garder son sang-froid ; arrêter le moteur, allumer les feux de détresse ; couper les circuits électriques ; hors agglomération, faire évacuer sans panique les passagers en utilisant au besoin les issues de secours ; en agglomération, sauf risque d’incendie, éviter l’évacuation des passagers ; grouper les passagers à l’abri du danger ; alerter ou faire alerter ; secourir ; connaître l’emplacement des accessoires de sécurité obligatoires, (extincteur, boîte de secours, marteaux pics, lampe électrique…).

Fiche n°3 – Conduite en montagne ou en zones accidentées

Dangers

  • Les risques de la conduite en montagne ou zones accidentées peuvent être liés à l’infrastructure routière, à la nature des véhicules/ ensemble de véhicules, à la météorologie :
    • la déclivité : risques liés à l’énergie cinétique, augmentation de la vitesse qui peut en résulter… ;
    • les croisements : délicats selon l’infrastructure et le véhicule ou ensemble de véhicules concerné (largeur de la voie par exemple), les usagers croisés (surprise, méconnaissance des règles du code de la route…) ;
    • les trajectoires en virages.
  • Les autres usagers (véhicules légers et lourds, véhicules spéciaux de déneigement…).
  • Risque d’échauffement important des systèmes de freinage si mauvaise utilisation du ralentisseur, frein moteur, système de freinage…
  • Surchauffe moteur lors des montées.
  • Risques liés à la neige, au brouillard ou au verglas.
  • Masse du véhicule importante, nature du chargement…

Précautions

La conduite d’un véhicule lourd requiert une attention toute particulière.

Réduire et adapter sa vitesse à la déclivité.

Adapter les rapports de boîte de vitesses en fonction de la déclivité (frein moteur), savoir utiliser les possibilités d’une transmission avec changement de vitesses automatique…

Utiliser correctement les freins et ralentisseurs, savoir utiliser les possibilités techniques de ralentisseurs/ freins combinés…

Posséder les dispositifs antidérapants adaptés (chaînes, pneus à crampons) selon la réglementation et les prévisions.

S’informer de l’état des routes, et de l’ouverture ou de la fermeture de certains itinéraires (cols…).

Préférer, selon les possibilités, les tunnels routiers aux passages des cols.

Prévenir (avertisseur sonore, appels feux).